La stérilisation s’inscrit dans une démarche de type client/fournisseur entre autres vis-à-vis du bloc opératoire, en fournissant ce dernier en matériel stérile. La stérilisation s’apparente alors à un prestataire de service : dans ce cadre, l’élaboration d’un contrat bloc/stérilisation définissant des règles de fonctionnement apparait indispensable, afin notamment de permettre à chacune des parties de s’organiser au mieux pour répondre aux contraintes du partenaire.
Avant toute chose, il est impératif de comprendre le point de vue du bloc opératoire, client principal de la stérilisation. Pour lui, l’enjeu est de programmer des interventions en ayant le bon patient, au bon endroit et avec le bon matériel, alors même qu’il n’a pas la maîtrise de l’ensemble du circuit de re-stérilisation de ses Dispositifs Médicaux Re-stérilisables (DMR).
Dans ce cadre, il y a un juste milieu à trouver entre la tension sur la programmation (temps entre deux interventions qui utilisent une même composition) et la taille du parc de d’instruments (à limiter en raison des coûts et de l’encombrement induit). En effet, une composition indisponible pour opérer au moment prévu risque d’aboutir soit à la déprogrammation du patient, soit à l’utilisation d’instruments moins adaptés : cela peut avoir un impact sur la qualité des soins ainsi que sur les conditions de travail des professionnels.
Pour le bloc opératoire, il est donc impératif de toujours avoir les bons instruments au moment de l’intervention, et donc de pouvoir prévoir précisément quand ces derniers seront disponibles.
Il est alors primordial de contractualiser la temporalité de retour des instruments stériles. Cette organisation doit permettre au bloc opératoire de programmer au mieux ses interventions, avec une visibilité claire (hors aléa) sur les horaires de retour de ses DMR.
Les stérilisations que nous avons accompagnées disposent chacune de leur propre organisation : on observe le plus souvent un délai moyen (« 8h en moyenne »), parfois un délai maximum (« moins de 24h »), rarement un système de créneaux horaires (« un DMR envoyé en stérilisation avant 20h sera rendu avant 7h le lendemain »).